Des hommes d'inspiration

Tout ce que nos équipes de KARENJY depuis ont donné de cœur et de réalisations vient de ce que notre concept social solidaire a servi d’ancrage. Il nous a fallu plusieurs années pour rouler au grand jour, déterminés à y parvenir malgré tous les vents contraires.

C’est d’autant la meilleure raison pour nous d’honorer tous ceux qui de près ou de loin, du pays ou d’ailleurs, continuent à nous accompagner, à nous inspirer, à partager nos valeurs, à participer à notre progression… avec un grand enthousiasme qui nous stimule !

Un tel collectif engagé mérite certainement de rayonner et d’aller toujours plus loin, ensemble… tant qu’il y aura des hommes !!!

Mpanonofy mpanatanteraka

Rêveurs faiseurs, ils sont convaincus que les rêves ne devaient pas simplement rester des idées éphémères dans l’esprit, mais plutôt être transformés en actions concrètes dans le monde réel.   Qu’à force de travail acharné, d’entraide et de créativité, ils ont réussi à accomplir des choses incroyables, des projets que beaucoup auraient considérés comme impossibles.

Michela Ramitomboson

Pierrot Men Biographie

La vie
chez Soatao

Interview 1

Interview 2

Interview 3

Des hommes d'inspiration

Tout ce que nos équipes de KARENJY depuis ont donné de cœur et de réalisations vient de ce que notre concept social solidaire a servi d’ancrage. Il nous a fallu plusieurs années pour rouler au grand jour, déterminés à y parvenir malgré tous les vents contraires.

C’est d’autant la meilleure raison pour nous d’honorer tous ceux qui de près ou de loin, du pays ou d’ailleurs, continuent à nous accompagner, à nous inspirer, à partager nos valeurs, à participer à notre progression… avec un grand enthousiasme qui nous stimule !

Un tel collectif engagé mérite certainement de rayonner et d’aller toujours plus loin, ensemble… tant qu’il y aura des hommes !!!

Mpanonofy mpanatanteraka

Rêveurs faiseurs, ils sont convaincus que les rêves ne devaient pas simplement rester des idées éphémères dans l’esprit, mais plutôt être transformés en actions concrètes dans le monde réel. Qu’à force de travail acharné, d’entraide et de créativité, ils ont réussi à accomplir des choses incroyables, des projets que beaucoup auraient considérés comme impossibles.

Michela Ramitomboson

Pierrot Men Biographie

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La vie chez Soatao

Interview : Adolphe

Interview  : Roland

Interview : Joelinah

Interview : Adolphe

Interview : Roland

Interview : Joelinah

Michela Ramitomboson

Michela
Ramitomboson

Founder and designer at My Mitoo,
Malagasy ethical fashion brand

Chez « My Mitoo », rien ne se perd, tout se transforme. Michela Ramitomboson, la créatrice de cette marque de prêt-à-porter féminin, applique ce principe tous les jours dans son atelier, installé au sein même de son petit appartement d’Antananarivo, la capitale malgache. Pour dessiner ses patrons, elle se fournit en chutes de tissus provenant des entreprises textiles situées dans la zone franche de la ville. Elle fait du neuf avec du vieux, ou, comme on dit en anglais dans le monde de la mode, de l’up cycling.
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A Madagascar, les créateurs locaux sont les parents pauvres d’une filière textile pourtant florissante. Faute de pouvoir produire eux-mêmes les étoffes dont ils ont besoin, ils composent comme ils peuvent, à l’instar de Michela Ramitomboson. « Souvent les chutes que j’achète ont des défauts de fabrication, ou bien des taches. Cela me demande beaucoup de dextérité et d’imagination, et ça me force à me dépasser d’un point de vue créatif », explique-t-elle. Résultat, ses pièces sont souvent uniques et toujours sur mesure.

Si, à 33 ans, elle parvient à vivre de ses créations, le chemin a été rude pour cette native d’un village de la côte est, issue d’une famille modeste et venue initialement à Antananarivo pour suivre des études d’architecture. « J’ai toujours dessiné, explique la jeune femme aux yeux en amande. Des femmes, surtout. C’est comme ça que j’en suis venue à vouloir les habiller. » En 2014, elle remporte le deuxième prix du festival des Arts métissés sur l’île Sainte-Marie (est). « J’avais créé une collection autour d’une matière typiquement malgache, le raphia, et du lambahoany, une sorte de paréo dont les femmes en brousse se revêtent pour effectuer leurs tâches quotidiennes. »
Industrie phare

Aujourd’hui, ses propres chutes de tissus sont transformées en « scrunchies » (chouchous épais), en tote-bag, en cache-bouche, ou sont données à des associations. Pour ses bijoux, la jeune femme récupère de la corne de zébu, une matière première peu onéreuse à Madagascar puisque c’est la viande la plus consommée sur la Grande Ile. « En 2015, il fallait 500 têtes de zébu pour nourrir Antananarivo, précise-t-elle, c’est facile de récupérer les cornes dans les abattoirs pour trois fois rien. »

Sa démarche pourrait être un puissant argument marketing de slow fashion, concept très en vogue en Europe. Mais elle relève davantage d’une nécessité économique dans un pays où les créateurs ne touchent pas de subventions de l’Etat. Avec des pièces au prix moyen de 150 000 ariarys (environ 35 euros), la designer couvre toutes ses dépenses, mais elle ne peut se projeter à plus d’un mois. « Impossible pour moi d’imaginer acheter une voiture ! », indique-t-elle par exemple. La jeune femme se souvient avoir commencé avec rien en poche : « Je facturais mes créations en avance avec une légère marge, et je me suis endettée auprès de plusieurs amis pour payer mon loyer et celui de mon atelier. »

Pierrot Men

Pierrot MEN

Photographe

Né en novembre 1954 à Midongy-du-Sud, sur la côte est de Madagascar, Pierrot Men vit et travaille à Fianarantsoa, où il dirige le plus grand laboratoire photographique de la ville, le « Labo Men ». Ses rapports avec la photographie remontent à 1974, lorsqu’il ouvre son premier laboratoire. Pourtant, à cette date et pendant de longues années, la photographie n’est rien d’autre qu’un simple support (artistique et financier) à sa passion première, la peinture. Entre photos d’identité, batheme et de mariages, cette situation va durer pendant 17 ans, jusqu’au jour où une amie fait preuve d’une franchise qui va changer le cours de son activité artistique : elle lui déclare sans détours que ses photographies sur lesquelles il se base pour peindre sont bien meilleures que leur résultat pictural. C’est ainsi qu’il en vient à délaisser le chevalet pour se consacrer uniquement à la photographie.

Le résultat se fait peu attendre : en 1994, il est lauréat du concours Mother Jones (San Francisco), dont la récompense est un Leïca qui ne l’a plus quitté depuis. C’est le début d’une reconnaissance qui dépasse aujourd’hui largement les frontières de la Grande Île. Récompensé par plusieurs prix (Jeux de la francophonie à Madagascar en 1997, prix UNEP/Canon en 2000…), le travail photographique de Pierrot Men a fait l’objet de nombreuses expositions et publications.

Il est difficile de résumer ce travail en quelques mots… Son œuvre (puisque on peut l’appeler ainsi) tient à la fois du reportage et de la photo d’auteur ; elle est empreinte d’humanisme, elle sait nous faire ressentir toute la dignité dont sont habités les sujets qu’il photographie. Finement composées, toujours avec discrétion, ses images font preuve d’une étonnante capacité à s’émerveiller sans cesse de son environnement, Madagascar. Car si son univers photographique s’étend bien au delà de l’Océan Indien, l’œuvre de Pierrot Men est indissociable de la Grande Île, et c’est lui-même qui le reconnaît : « je ne photographie jamais aussi bien que ce que je connais. » Et il est vrai que, s’éloignant du reportage photographique, il réussit, dans ces extraits de vie, à capter l’essence d’un pays et à nous donner une bouffée de plénitude et d’émotion, comme un peu d’air pur… pour que se perpétuent l’authenticité, l’âme et l’unité d’un peuple.

Photo de Hery Zo

Hery Zo

Designer et directeur créatif

Je m’appelle Razafindrazaka Hery Zo Ramamonjy, j’ai 24 ans et je suis co-fondateur, designer et directeur créatif chez Afo.
J’ai cocréé Afo en 2017 avec Mahefinilanto Voary Mendrika, qui est aujourd’hui notre responsable de production et logistique.
En 2019, nous avons déposé notre marque sans idées précises de ce que l’on voulait en faire, avant de se lancer « officiellement » en 2020 et formaliser notre petite entreprise en 2021.
La période entre 2017 et 2020 était essentiellement constituée d’apprentissage, d’auto-formation et de constitution d’un fonds de départ pour notre projet par nos propres moyens.
Nous n’avions pas forcément une expérience ultrasolide dans le secteur de l’habillement, ni même les « relations clés » et encore moins les moyens financiers suffisants et nécessaires mais nous nous sommes laissés guidés par la passion et par notre vision (et oui, c’est cliché mais c’est la réalité).
Nous étions particulièrement intrigués par la quasi-inexistence de marques locales auxquelles nous aurions pu nous identifier. En effet, à chaque fois que l’on se mettait à penser à une marque qui nous inspirait, des marques comme Nike, Adidas, Puma, … venaient très facilement et très vite à l’esprit.
On a commencé à se pencher sur le pourquoi de tout ça. Qu’est-ce qui faisait la singularité d’une marque ? Qu’est-ce qui était différent dans la démarche des grosses multinationales ? Les
préférences sur le design, le logo, le nom et le produit en lui-même semblaient subjectifs et rarement réellement fondées car il y avait cette autre chose que l’on avait du mal à définir qui influençait nos choix.
Après longue réflexion, nous en sommes arrivés à la conclusion que, tout simplement, le marché local a une forte préférence pour les grandes marques multinationales car celles-ci ont su asseoir une
réelle culture à l’échelle mondiale ces 30 dernières années afin de faire vendre leurs produits quand les acteurs locaux cherchent juste à vendre pour vendre, en surfant d’un buzz à un autre au
détriment d’une stratégie de marque à long-terme. Peut-être, avons-nous torts de penser ainsi ?
Cela importait peu car on était convaincus d’une chose : on voulait tout sauf ça. On voulait exprimer notre créativité, créer notre propre culture et la partager afin de changer les perceptions péjoratives du « Vita Gasy ». On voulait apporter de la valeur, bâtir des fondations solides pour la marque et exploiter ce qu’il y avait de plus profond dans la créativité et le savoir-faire Malagasy, quitte à tomber plusieurs fois car on s’en relèverait de toute manière.

Afo est la rencontre entre nos idées les plus complexes et nos idées les plus simples : sur le court-terme on est sur une course contre la montre, à enchaîner action après action ; mais sur le long-terme on était patients.

Voilà les raisons derrière notre devise, « Create to inspire ».